Une période sans emploi peut être l’occasion de se lancer dans une activité indépendante et donc de créer son statut d’autoentrepreneur.
A l’inverse, une activité d’auto-entreprenariat qui ne rencontrerait pas le succès escompté, peut conduire au chômage. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ces deux situations parfois complémentaires.
Toute reprise d’activité, à temps plein ou à temps partiel, salariée ou non, doit être communiquée à France Travail. Si vous vous lancez dans une activité en tant qu’autoentrepreneur, et même si vous comptez n’exercer cette activité que le temps de retrouver un emploi salarié, vous devez en informer votre France Travail.
Le maintien de votre indemnité chômage dépend de votre revenu en tant qu’auto entrepreneur. Il vous faudra déclarer, chaque mois, le montant de vos revenus. France Travail applique donc une formule de calcul à votre Allocation pour la Recherche d’Emploi (ARE) et détermine le complément de revenu qui vous sera versé. Vous pourrez donc continuer à toucher une partie de votre ARE, ou ne plus la toucher du tout si vos revenus en tant qu’autoentrepreneur sont supérieurs à un certain montant.
Il faut envisager l’ARE comme un compte épargne. Lorsque vous vous êtes inscrit à France Travail, des droits aux chômage ont été calculés, en fonction de la durée de votre cotisation et de vos revenus. Tant que ces droits ne seront pas écoulés, vous continuerez à toucher vos allocations ou le complément de revenus.
L’Aide aux Créateurs et Repreneurs d'Entreprise (ACRE) permet une exonération partielle des charges sociales pendant un an ainsi qu’un accompagnement et un certain nombres d’avantages. Vous pouvez tout à fait en bénéficier si vous êtes dans l’une des situations suivantes :
Si vous perdez votre emploi salarié, mais exercez également une activité en tant qu’autoentrepreneur en parallèle, vous pouvez bénéficier de l’ARE. La seule condition est que votre chiffre d’affaire mensuel ne dépasse pas 70% du revenu de référence qui est utilisé pour le calcul de l’allocation chômage.
Si votre chiffre d’affaire mensuel dépasse ce montant, vous devrez tout de même vous inscrire en tant que demandeur d’emploi et déclarer vos revenus chaque mois. De cette façon, les mois où votre chiffre d’affaire n’atteindra pas cette limite de 70%, vous pourrez bénéficier des allocations.
En tant qu’autoentrepreneur, vous dépendez de la Sécurité Sociale des Indépendants et ne cotisez pas à l’assurance chômage. Vous ne pouvez donc percevoir d’allocation chômage si vous n’aviez pas d’activité salariée en parallèle.
En tant que professionnel indépendant, vous pouvez tout de même vous protéger contre le risque d’arrêt de votre activité en souscrivant une assurance chômage. Toutefois, il faut savoir que peu de compagnies d’assurance proposent ce type de contrat. En effet, l’auto-entreprenariat est souvent une activité temporaire.