S’il est un secteur d’activité qui est idéalement adapté au
statut de l’auto-entreprise, il s’agit bien des métiers de
l’informatique.
Parfaitement approprié au geek autodidacte, mais aussi à l’entrepreneur individuel bardé de diplômes et souhaitant son indépendance, il offre l’énorme avantage de ne payer de charges sociales ou fiscales que sur les sommes encaissées. Il permet en outre de tester les activités et les clientèles avant de voir plus grand.
Pour autant et à l’image de n’importe quelles activités professionnelles, il génère des risques qu’il convient de couvrir par une assurance adaptée (en général une multirisque professionnelle).
Il s’agit d’une activité de vente (qui rappelons-le est limitée à 188 700 € pour l’année), avec une responsabilité professionnelle du vendeur vis-à-vis de son client pour le bien vendu. En cas de problème de qualité (produit défaillant ou incomplet), d’insincérité (le produit livré ne correspond pas au produit facturé) ou de facturation/règlement, voire même de simple erreur de la part de l’auto-entrepreneur, le client peut demander réparation devant un tribunal civil. Dans ce cas si l’auto-entrepreneur a pris la précaution de souscrire un contrat d’assurance responsabilité civile professionnelle, il sera couvert et c’est l’assurance qui prendra en charge les dédommagements. Dans le cas contraire ses biens propres auraient été engagés, car rappelons le l’auto-entrepreneur est une personne physique et non morale comme le serait une société. D’autre part si l’activité est exercée dans un local (même un simple dépôt de marchandises), il y a obligation de souscrire une assurance professionnelle qui couvre le lieu, mais aussi les éventuelles personnes étrangères (clients) qui viendraient à y pénétrer. Le mieux étant de lister les risques avec son assureur et de prévoir une multirisques professionnelle.
L’auto-entrepreneur intervient en effet en réparation ou en installation de matériels ou de réseaux informatiques (chiffre d’affaires limité à 77 700 € pour l’année), donc en travail manuel (artisanat). Ces deux activités nécessitent des couvertures risques spécifiques.
Il s’agit là de la voie royale pour les auto-entrepreneurs ayant des connaissances et/ou des diplômes en informatique. Ceux-ci offrent à leurs clients leur « matière grise » sous forme de prestations multiples qui vont du « dépannage » sur les systèmes d’exploitation et de logiciels, à la programmation de sites web et au développement d’applications, en passant par l’enseignement de l’informatique. Pour couvrir les risques des services informatiques proposés aux clients, une simple assurance en responsabilité professionnelle suffit. Avec naturellement en cas de déplacement chez ses clients en véhicule privé, une extension de l’assurance auto pour usage professionnel.